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Imago, no more blue tomorrows
24 novembre 2015

24112015

alchemychaosAqueux, visqueux et étouffant comme le pétrole brut, engluée comme les oiseaux sur les photographies choc après une catastrophe environnementale, due à l'homme.
Champ de vision réduit.
Clignotement des yeux.
A la lecture, les mots se chevauchent.
Fatigue oculaire, céphalées brutales.
Du calme.
Actions répétitives et identiques offrant un idéal sécuritaire.
Tic et tocs.
Les bruits du dehors sont amplifiés au dedans, sens anarchique, rébellion des synapses, humeur en bandoulière, le froid du bout des doigts et les cauchemars la nuit, dormir le jour par intermittence.
De l'activité du matin, après le thé, lire puis dormir. Le midi, manger devient une activité gênante, périlleuse, inquiétante, encombrante. Apaiser par la distraction de documentaires diffusés sur Arte. Me réjouir qu'ils soient récents, ne pas les connaître pour ne pas les avoir visionnés quinze fois en trente ans.
L'activité cérébrale revient à la normale. Activité physique inexistante, si ce n'est monter et descendre au besoin l'escalier reliant le rez-de-chaussée de l'étage de la maison. Une heure, dehors, dans le jardin, désherber pour canaliser les pensées. Les végétaux ne sont pas de grands bavards, tout ce qu'il me faut en ce moment.
Observer qu'aujourd'hui prendre la voiture pour me rendre à la bibliothèque a des relans nauséeux. Recherche courage !

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