Sans mât pas de voile

Je n'ai pas écrit.

Je ne sais pas où j'en suis.

Est-ce que je me sens perdue ? Oui, certainement un peu.
J'encaisse le coup.
Et malgré tout cela, je suis plus forte. Cela laisse perplexe.

Oser, ça change beaucoup de choses. Ça bouleverse même. Je sais bien que ce ne sont pas les couilles qui me manquent. Et j'ai déjà franchi le pas, ce pas, ce cap. Un autre.

Je m'inquiète parfois de ma stabilité émotionnelle, ma stabilité psychologique pour ne pas dire psychiatrique.
Mais non. Résolument, j'ai les idées claires, posées et franches presque tranchantes. Mes décisions, elles sont réfléchies.
Alors la peur qui me tord le ventre, elle apparaît légitime. Elle est aussi le fruit de l'excitation. Je suis.
Dire «j'adore ma vie» n'est qu'un pâle reflet. Je dois davantage dire «Je vis».


J'accepte d'être émotionnel-le, pour ne pas dire hypersensible au point de tout absorber, d'être une éponge. Mais les douleurs des autres, sont les leurs. Qu'elles le demeurent. Je ne suis pas là pour mener le combat des autres. Je m'y refuse.
C'est peu de le dire, tellement c'est nouveau.

Je ne fais plus aucune promesse, à personne, ni à moi-même. Aucune déception.
Je bosse pour moi. Je roule pour moi.


Hier soir, je me suis posée au coin du feu. J'étais bien ancrée au fond de moi-même. J'avais ma tasse de chocolat chaud qui me brûlait la main. La décharge que je me suis prise dans la gueule, elle a été sans appel. J'ai peut-être l'air grave là. Mais non.

Tout est question de maturité.