Le down d'un jet lag en carcasse

Et vlan... Le retour. La marée basse. Le retour bien flanqué des mes déplacements mal ficelés.
Papier estampillé taré, suivi à vie et l'ALD et les autres conneries que je ne réclame pas. La paperasse toujours cette merde. Mes cotisations URSSAF pas réglées non plus, les impôts, les déclarations, les trucs des machins des bidules mon cul !
Ah oui tiens mon cul...je vends ma peau, mes perfs, mes préférences. Je crée, coupe, couds, pour les Autres. Je me dilue dans les discours des intellos pacotilles pas loin du moulin rouge des strass et des paillettes et je fouette. Ça claque les talonnettes ! La course au taxi. Sourire, pas bourrée, rentrée et dormir, sur la béquille. Les murs de pierres des caves parisiennes dans leurs habits dramatico-queen d'un libertinage de seconde main. Gel, capotes et désinfectant pour baises minables sur une playlist de daube. Et puis continuer à se lever. Trouver la force. Chaque jour je me rue un peu plus. Je ne sais pas si c'est une nouvelle forme de course au suicide que je me suis trouvée. Je ne me fais pas encore gerber.
Et puis me réveiller, masser mes seins comme chaque matin pour découvrir cette masse. Elle me fait mal. Ça brûle à l'intérieur. Je pourrais faire genre je m'inquiète pas. Moi qui prends si peu soin de ma propre santé. Est-ce la peuplade d'amazones dans mon entourage qui m'a fait prendre ce rendez-vous à la première heure ? Et le flippe, nan je vais pas déballer.
Alors, je me rue dans mon nouvel avatar, seconde peau, sans me forcer trop...pour oublier ?