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Imago, no more blue tomorrows
23 août 2014

Quelques maudits jours.

FSagan

Je me déchire. J'entrevois le chemin, le costume, le jour sur la route de la nuit. Les trottoirs usés, les visages, les us et coutumes, les codes du milieu, les unes alcoolisées, les autres grivois, les sourires en coin, les sourires tout court, les rires, les marquages de territoire, les mots, les paroles, en l'air, les mains sur les fesses, le poids sur l'épaule, les talons hauts, très hauts, les jupes des femmes, les jarretelles des autres, les bas et les parfums. Un gant, une croupe, les regards en coin, les filatures, la morsure et la pêche au gros. Le jeu, le jeu. Tout pour le jeu. Le sexe, accouplement, coït, luxure sans lendemain. Jouir sur la main, le cul au mur, dans les chiottes, dans le recoin d'un couloir. Et le claquement. Le doux bruit du cuir fouettant l'air... Seul bruit irisant mes sens en ces jours maudits, me met aux aguets, de l'électricité dans l'échine, un virage à 360°, comme un Hyde sortant de sa carapace.
De sueur, saccades, salace, des mains, le corps plaqué, malmené, le bruit du va-et-vient des doigts entrant et sortant de ce sexe humide, à torrent. Les crocs plantés, peau marquée, les bleus licencieux. Les gouttes salées, chevelure empoignée, cris étouffés, d'un poing qui s'engouffre, de hanches attrapées, d'un cul à peine forcé. De mains qui s'agrippent au drap, qui retiennent, les râles d'un quatre pattes improvisé.

Jouir. Vivre vite. Bruler de joie. Ne rien rater. Oublier la misérable vie que l'on mène. S'exalter le week-end venu, loin des contraintes, des horaires et des promesses non tenues.
Les observer comme on va au zoo.

Je ne veux pas y aller parce que je sais que ça va être ça.
Je ne veux pas y aller parce que ce ne sera pas ça.
Je ne veux pas y aller parce que j'ai peur que ce ne soit pas ça.
Je ne veux pas y aller parce que je suis faible.
Je ne veux pas y aller parce que j'ai peur que ce soit ça.

Pense juste à ne pas t'oublier.

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