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Imago, no more blue tomorrows
2 mars 2015

Il n'y a que les arbres pour apaiser

eyes-treesAu petit matin, les cauchemars où explosent les larmes qui ne coulent pas sur mes joues.
A quand remonte la dernière fois où j'ai pleuré ? Je devais être petite fille...
Les angoisses. Les apnées. Les battements du cœur, forts et lourds dans la poitrine, de ceux qui résonnent encore plus bruyamment que le tic tac des vieilles horloges du grand-père maternel.
Fabriquer des grigris. Maintenir éloigner le sort. Les peurs.
Pour eux, la pluralité d'un être est une maladie. De ma gorge ont jailli les mots « mais c'est votre problème si vous êtes seul ». C'est la première fois que je l'évoque en qualité. A plusieurs, nous raisonnons plus vite, nous avançons plus vite, nous construisons plus vite. Oui bien sûr les journées ne feront jamais que vingt quatre heures. Hélas.

 

L'après-midi :

Ma réalité s'altère, déferle, s'envole. Berce les oiseaux dans un nid de plumeaux. Du chat perché, la queue balançant. Le ronron des automobiles. La cohue dans la grande ville. Je gagne Paris à grandes pompes. Les coups au fessier pour m'aider à avancer. Mais les gens. J'ai peur. Leurs odeurs. Leurs bruits. Leurs contacts. Ils empestent. Ils parlent. Ile regardent. Observent. Jugent.
Les bouches du métro. La place là, calée contre la porte du fond. Ne pas toucher les barres ou enfiler mes gants de cuir. J'aime le cuir. La sensation. Le parfum. Les lignes du métro. Toujours les mêmes. Les mêmes arrêts. Je prends toujours le métro, jamais le bus ou alors parce qu'on me guide.
Préférer marcher. Longtemps, même sous la pluie. Parce que dehors tout est gris. Je vois. Je scrute. Le chien. La grand-mère. L'homme au manteau noir. La gamine qui pleure. Le pigeon unijambiste. Leur monde.
Dessine les contours. Les miens. Trop flous. Ils se dissipent. Fondent. Dans le décor. J'ai le dos ouvert, encore cette sensation. J'ai dû la dessiner l'an passé. Enfiler des t-shirts et des pulls. Couvrir ma peau. Jusqu'à sentir le poids. Les bains chauds. L'eau. Enveloppante.

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