L'Amour est un oiseau rebelle

Rides et cheveux blancs. Un peu de temps plus loin, loin de la lisse jeunesse.

Est-ce le gris de l'hiver ?

Madame La Mort rode.
Son souffle éloigné de mes veines s'enlace non loin de mes proches.

La prolifération cellulaire s'étend-elle encore dans le corps de T. ? La chimio à venir. Encore... Je ne demande pas. Je caresse les instants présents de la fugacité de ses élans. J'aime son énergie, le charme de ses attentions, sa délicatesse et les reflets de ses yeux quand elle me cherche.

Qu'attend-on dans la vieillesse ? M. passe difficilement l'hiver. Les rhumes ne s'oublient plus d'un simple coup de Kleenex. Ils plongent dans un affaiblissement qui laisse entrevoir la fin. Et puis, trouver l'énergie, encore une fois.

Dame Dépression couvre de son voile terne et coupe les élans. Elle emporte l'orgasme, l'envie, le plaisir. Et ne suscite que dégoût et pâleur. De l'un des remèdes de s'envoler loin de l'univers parasite nourrit tout espoir. Un nouveau champ, vierge, ensemencé alors que l'hiver n'est pas terminé, pour peu que la neige vienne protéger de son manteau la graine semée, la récolte ne peut être qu'assurée.