Ronge ou dévore ?

La gangrène sentimentale s'étend lentement. Elle colonise. Sournoisement, elle pose profondément ses jalons.
J'ai l'échine électrique.
Insidieusement, j'éparpille mes mots. Timidement. Mais ils m'échappent. Et ils ne laissent aucune équivoque possible.
Et ma Raison me dit «Transforme, transforme !».
Si bien que tes mots à Toi, là-bas, ne peuvent faire qu'écho à cette histoire-là, aussi...
La muse... Un mythe ou une réalité ? Ou est-ce le processus de la transformation de sentiments (amoureux ?) en élan créatif ? Je n'ai pas encore de réponse. J'y réfléchis. Pour l'heure, je me canalise dans le dessin. Comme par hasard...

Je mesure mon temps de sommeil et je m'inquiète de mes réveils nocturnes. J'ai peur.
J'ai peur que tout cela me dévaste. M'entraine une fois de plus dans les territoires sombres. Peur de me perdre. De m'oublier.
J'évolue dans un monde d'avatars. Ils portent leur pseudo comme une armure mais confondent leur vie. Je suis à nue parmi eux, pas loin d'être une quille de plus sur la piste du bowling.

La vie à moitié ne m'intéresse pas. Les dés sont jetés. La danse a commencé. Et je n'ai aucun désir de faire machine arrière. Mais j'ai bien le droit d'avoir le trac non ?