Nan nan je ne t'embête pas avec ça mais j'te l'dis quand même...

Le bric à brac des cellules. Elles ne s'ordonnent pas dans le sens de tout le monde.
Tout-le-monde, c'est qui celui-là ?
Serait-ce celui qui dicte le bon ordre des choses ? Comment penser ? Comment dire ? Comment être ?
Il me fait surtout creuser ma grotte. Me tapir au fond, bien au frais, loin de la chaleur, du soleil.

Les graines poussent et le vert s'installe à la conquête du béton. J'emmène parfois l'enfant dans cette guérilla. Sa façon d'aborder le monde me rappelle que parfois cela peut être simple. Question de point de vue.

Je bricole. Lentement. Je réapprends à ne pas faire du temps mon ennemi. Ne pas avoir d'obligation de rendement. Ne pas quantifier. Juste profiter.
Je ne sais pas qui m'a foutu cette connerie dans le sang. Ce rythme infernal, productivité !
Pourquoi produire serait-il signifiant ?

J'ai des vers plein le cervelet et des fourmis plein les veines. Dans ces galeries, ça circule bizarre. Je m'en suis remise à la marche, surtout tôt le matin.
Les volets la journée, ils sont clos. Dans cette pénombre, je trace les plans d'aménagement d'espaces et de systèmes auto-suffisants pour produire une nourriture sympathique avec un minimum de surface nécessaire. Et puis des aires de jeux et des cabanes. Des coins et des recoins de cachettes.