Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Imago, no more blue tomorrows
4 septembre 2014

Le soulier de verre.

loveyourbadassIl y a des rencontres impromptues qui marquent.
La jeune fille s'approche et se pose à mes côtés. Longtemps après avoir quitté la discussion, je me suis demandée s'il n'y avait pas une autre intention que de parler. Comme ces codes qui me manquent souvent, laissant un vide.
La jeune fille s'approche et se pose à mes côtés, comme la première fois. Nous discutons, comme la première fois. Je sens une tension. Comme l'afflux du sang sous la peau. Comme une respiration saccadée. Un moment. Un blanc. Un vide de mot. La musique. La voix des convives. Les râles des uns. Les rires des autres. Je balaie la scène du regard. L'air est saturé d'hormones. Et les miennes ? Et les siennes ? Juste son regard. Juste ce regard. Pas un geste pour me guider. Juste ses yeux.
Je cherche. Mes mots. Comment savoir ? Est-ce que je tente une approche ? Un baiser ? Quelque chose de doux ? De violent ? Je ne sais pas là, ce dont j'ai envie. Je sais qu'elle électrise un circuit fermé. Une connexion insoupçonnée. Et puis le temps ! Nous sommes limitées par le temps. Avant que le carrosse ne se transforme. Avant de laisser un soulier de verre comme on laisse une carte de visite.
Je briserai le silence par une proposition claire. Sa réponse fut sans appel, sans réflexion. A califourchon sur moi, je découvrais la douceur de sa peau. Sa respiration nerveuse. Comme une délivrance. Nous sommes parties loin. Là où les autres n'existent pas. Autour, plus rien. Sa langue habile avec ma chatte. Je lui empoignais les cheveux. Plaquée. Retournée. Limée. Usée. Ses seins si doux. La peur au ventre, ma peur, de lui faire mal, de la briser. La secouer, un peu trop fort. D'une proposition à une autre. Des lanières de cuir sur la peau de son cul. Le daim pour une première fois. La douceur ferme et sans concession pour un dépucelage. Ses fesses rougies. Après la mienne, sa jouissance.
Des jours après, je demeure émue. De sa fragilité derrière son regard. De son corps de jeune fille. De son audace.

Mais les conneries du passé m'empêchent de savourer pleinement ce moment. Je me demande. Je me demande qui elle est. Je me demande pourquoi moi. Que cherchait-elle ? Comme un relent de paranoïa. Saloperie...

Publicité
Publicité
Commentaires
Imago, no more blue tomorrows
Publicité
Archives
Publicité