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Imago, no more blue tomorrows
4 juin 2015

D'où ?

crabTu sais quoi ? Je me suis mis en congés. C'est une grande connerie !
A ne rien faire, les questions affluent, je cherche un sens. Et je prends le mauvais tournant.
Je cherche un souffle. Une brise légère. Un truc qui porte.
Je suis lourde, beaucoup trop lourde. Je coule. Je suis arrivée dans les fonds marins. Ceux sans lumière. Je n'ai que ma frontale pour éclairer avec peine deux mètres devant moi. Chaque fois que je tourne la tête, le paysage change.
Je regarde, constate, frôlant l'angoisse bouffante en apnée à chaque instant. Les choix des unes sont devenus mien. Ainsi font, font.
J'en emmagasine des calculs, des petits, des gros. Les douleurs passées, je tente de les déloger par moi-même, seule avec mes tisanes. Parce que la médecine générale ne dit pas tout et préfère ses bistouris aux méthodes naturelles et non invasives. Alors une semaine de congés, tu comprends ce n'est pas de trop. Une semaine à méditer pour expulser. Ça fout un sacré bordel.

Je ne me sens pas chez moi, chez moi. Paradoxe. Angoisse.
Je cherche un refuge que je n'ai pas dans mes propres murs. Je regarde à droite, à gauche. Je scrute. Des plans se dessinent dans ma caboche pour construire la cabane espérée. Comme lorsque j'étais gamine. Ce besoin d'un coin spécifiquement à moi. Pas grand. Dont je mesure les contours. Là je place et dispose chaque élément utile. Un environnement, mon environnement.

Madame veut du neuf avec du vieux, constat. J'aime bien le vieux peut-être parce que j'ai pour habitude de faire avec, d'arrondir les angles, ça me permet de ne pas trop décider mais d'arranger.
Alors rien ne lui va. Moi devant l'ampleur, je suis anéantie. J'imagine, je pourrais faire ça ou ça. Mais ça ne plait pas. Madame à l'image du neuf, moi j'ai des brics et des brocs. Ses affaires s'étalent partout, les enfants ont investit tous les espaces disponibles et débarquent sans prévenir dans mon espace vital. J'ai l'impression d'être un lapin apeuré repoussé au fin fond d'un terrier qu'il a pris pour sien en se plantant d'adresse.
Alors je m'envole ailleurs, dans des lieux de transit, qui ne sont pas les miens, que je m'approprie le temps de l'escale. Je ne suis bien nulle part, vieille rengaine.

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