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Imago, no more blue tomorrows
11 juin 2015

Ma (r)évolution

genderfuckMardi
Demon demon night
Cuir lycra spandex andro black fuckin'machine

Mercredi
Assignée fille à la naissance. J'aime mon corps mais pas ma poitrine.
J'ai baisé avec des mecs comme une hétéro. Je baise avec les filles comme une lesbienne, avec des filles comme un mec, avec des mec comme un pédé.
Je suis quoi aujourd'hui ?

Jeudi
Les lectures, les discussions, mon parcours, ravivent ma mémoire.
Enfant, mon corps se rebellait déjà aux standards du genre. Le corps médical m'a shooté aux hormones pour répondre à la norme de ce que mon sexe physique indiqué : tu es une fille. Mon sang lui disait autre chose. Ce sang, celui coulant entre mes jambes, peinait à se régulariser et m'épuisait. Les examens, les inspections morphologiques, les prises de sang, les ordonnances, un sujet d'expérimentation à conformer de toute urgence avant que l'action des hormones ne soit irrémédiable. Le médecin ne me parlait pas à moi, il parlait devant moi à ma mère « il faut stopper ça, sinon ça va être l'hirsutisme, tu comprends tu auras des poils partout ! » ça doit venir de là ma phobie des poils ! Rires...
Des années de shoot aux hormones femelles, les hanches qui se développent, la poitrine qui se forme rivalisent avec cette incroyable capacité à prendre de la masse musculaire. A l'heure des activités sportives, je jouais avec les garçons. Plus tard, je jouerais chez les « grandes » histoire d'être à égalité, mes résultats sportifs ne rentraient pas dans les standards de mon âge disait-on. Moi je me faisais l'image d'une brute, pas loin de Quasimodo, tellement je me trouvais différentes de toutes les pépettes autour de moi, ces filles de mon âges et les autres plus jeunes ou plus vieilles.

Vingt cinq ans plus tard, androgyne pansexuelLE tantôt lesbienne tantôt pédé. Je ne me sens plus Quasimodo, je suis plutôt bien dans mes baskets, juste ma poitrine qui me dérange toujours.

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