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Imago, no more blue tomorrows
31 juillet 2015

No way

Heinrich AldegreverCe n'est pas se le dire. C'est le savoir. Au fond de soi. Un jour je ne cesserais pas de parler de moi à la troisième personne, ça n'emmerde que les autres.
Se dire que ça ne tient pas. Que tout est bancale. Et oui ça me rend dingue les trucs pas d'équerre. Le bordel partout, toujours. Rentrer chez moi et n'avoir qu'une envie fuir. FUIR. Et lui dire à elle. Mais pourquoi à elle ? Je suis là, encore dans une marée noire. Dans des non choix. Dans des reproches que je me prends dans la gueule pour des choix qui ne sont pas les miens. Des choix qui impliquent la vie de tierces personnes dont administrativement je ne serai jamais reconnue responsable mais pour qui je me suis saignée à blanc.
J'en ai marre. Je gerbe de mes angoisses. Je ne prends plus rien pour les soulager. Je me prends les déferlantes bien droites dans mes baskets. Je regarde le monde se foutre en l'air, mes potes copuler, capitaliser, faire des plans sur la comète. Moi, ma comète elle est loin. Comme enfant, dans ma tête c'est mieux que dans vos vies à vous. Votre monde ne m'intéresse pas. Il ne sème que des emmerdes et des rayures sur mon parquet ciré, dans mes chambres bien rangées. J'ai besoin de mes toiles d'araignées poussiéreuses et de mes rangements par taille et ordre alphabétique, thématique. Avoir douze gamins et une famille nucléaire bien sous tout rapport n'est pas pour moi. Le brouhaha des gamins, le ras-le-bol de la mère dépassée. Nan.
C'est l'implosion. J'ai le foie qui se bare en couille. Cela doit faire une bonne semaine que la douleur persiste mais j'attends que la machine rompt. Histoire de pousser plus loin. De voir.
Je n'ai aucune autre envie que de partir. Je n'ai pas de destination.

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